Le dessert d’été léger, frais, à préparer n’importe où et qui fait si plaisir en ces soirées joyeuses. Si vous n’avez pas de four, pas envie de passer des heures en cuisine mais présenter un dessert fruité et plein de belles sensations, le voici : un Eton mess léger aux pêches (avec ma touche des amaretti). Photo prise dans le jardin sous les oliviers en fin de journée… j’adore prendre des photos comme ça (ce qui est très rare) je me plonge totalement dedans, un moment suspendu.
Qu’est-ce qu’un Eton Mess ?
Il s’agit d’un dessert minute, gourmand et chaotique (le mess ! ;-). D’origine de Eton au Royaume-Uni, inventé dans les années 30′ par les étudiants du College de Eton. Un peu comme une pavlova déstructurée si vous voulez, mais beaucoup plus rapide et en moins sucré.
Elle est composé de trois éléments (alternés et dans le désordre) :
- une base de meringue (vous avez la recette de meringue sur le blog et aussi de meringues sans oeufs)
- de la chantilly (ici remplacée par du yaourt grec, sans laitages vous pouvez opter pour du yaourt au coco)
- des fruits (entiers et en coulis) en général acidulés et juteux. À l’origine l’Eton Mess était aux fraises mais on peut varier, comme ici avec des pêches.
Les ingrédients de cet Eton mess léger aux pêches
Des ingrédients presque que du placard (à part les fruits) La recette avec tous les détails est dans l’encadré (et vous pouvez aussi l’imprimer) :
- pêches (ou un mélange avec des abricots)
- meringue
- sucre
- yaourt grec (pour l’onctuosité, la légèreté et la tenue). Si vous n’e avez pas faites égoutté un yaourt nature sur une gaze au moins 3h.
- amaretti (pour la touche en plus, saveur d’amande clin d’oeil à cette association très italienne que l’on retrouve d’ailleurs dans les pêches farcies aux amaretti typiques du Piémont). Vous pouvez aussi réaliser des amaretti sans oeufs comme ces amaretti aux noisettes
D’autres recettes d’Eton Mess
Eton mess léger aux pêches
Ustensiles
- poêle
Ingrédients
Instructions
- Laver et couper les trois pêches en morceaux (plutôt des dés de 1 cm).
- Faire chauffer une poêle à feu moyen, puis ajouter le sucre et les fruits. Laisser sauter 2-3 minutes. Retirer un tiers des pêches et garder de côté.
- Faire sauter encore 5 bonnes minutes le reste des pêches de manière à ce qu'elles deviennent fondantes (cela va également concentrer le goût). Les passer au mixeur pour obtenir un coulis. Laisser tiéidir
- Distribuer la moitié des meringues dans six verrine sou verres moyens. Verser la moitié du coulis (une cuillère environ par verre) ajouter les pêches en morceaux puis le yaourt (en quenelles).
- Ajouter un amaretto, encore un peu de coulis, des pêches et finir par des meringues (émiettées ou pas). Mettre au frais au moins 30 min (pas obligatoire)
- Garnir avec une feuille de menthe et servir.
Notes
La nostalgie d’Italie… est partie
Voilà presque 20 ans que je reviens chaque été ici, près de Rome, dans la maison de famille où rien n’a bougé. Ni le chant des grillons, les montagnes et la mer au loin, le bois tout près, le vent frais du soir, les meubles, les paniers remplis de pêches et de pastèques, la lumière éclatante, les repas délicieux, la gentillesse et la sympathie des italiens…. et les discours de famille. Ni même les milliers de kilomètres parcourus en peu de temps pour aller voir des amis à Rome en trattoria, d’autres membres de la famille jusqu’à Naples, notre plage favorite à Sperlonga ou le lac dans les Abruzzes, ou pour aller acheter la mozzarella à 100 km d’ici. Et revenir le soir sur la si ancienne via Appia toute droite aux milliers de pins sur les bords (je pense toujours aux romains qui l’ont crée), le soleil couchant en feu sur la gauche puis les étendues des oliviers…
Pendant des années, j’adorais revenir, avec enthousiasme, curiosité (redécouvrir et apprécier quelque chose qui m’était si familier avant de vivre en France, presque invisible). J’avais toujours quand même un petit pincement au coeur : d’amour pour ce pays, mon passé, un sentiment de nostalgie, joie et tristesse à la fois. Et au fond de moi une sorte de petite voix indécise : allais-je revenir ? Mais depuis un bout de temps, cette sensation s’est évanouie… la curiosité et le plaisir sont toujours présents mais beaucoup d’années ont passé, j’ai vécu des choses, j’ai eu des enfants (avec toute l’énergie que cela demande), j’ai grandi, j’ai changé et j’ai envie d’ailleurs. C’est toujours aussi beau et apaisant mais moins magique aussi, plus réaliste, plus présent… Ces lieux, ces paysages et ces sensations m’appartiendront toujours, mes racines profondes, une partie de ma jeunesse mais mon chez-moi est aussi en France où je suis si bien. J’ai désormais deux pays de coeur pour toujours. Voilà pour la minute confidence.
Et vous qui avez changé de lieux de vie, qu’est-ce que cela vous fait de revenir ?
J’adore la recette mais aussi la confidence. Je comprends votre sentiment. Originaire de Lorraine, j’ai été contrainte de muter pour mon travail en Picardie. 10 ans déjà…je n’arrive toujours pas à me dire que cette nouvelle région est la mienne même si j’y ai construit ma vie, mon couple, acheté une maison, nouer des relations amicales. Mais quand je reviens en Lorraine, je ne suis plus totalement chez moi non plus. Et certaines choses ont disparu, moins de nostalgie aussi…
Merci beaucoup Aude pour votre vécu !
Bonjour !
Merci pour ces si nombreuses recettes qui nous régalent .
Je vis dans le Var .depuis 4 ans, et après 45 ans vécus dans le Nord près de Valenciennes, ça fait un sacré changement.
Ce qui me fait remonter : la famille qui y reste, avant tout.
J’y apprécie certains paysages, les fermes en briques rouges perdues dans les prés verts, le ciel capricieux, les rangées de peupliers et leurs feuilles qui bruissent doucement sous le vent , les vaches noires et blanches qui regardent passer mon train, la tarte au maroilles (mais je sais la faire , ouf ) .
Cependant, je me sens chez moi en Provence !
Odeurs, lumière, tiédeur : comment vouloir autre chose ?
Voilà pour mon partage, merci encore pour votre passion .
Thérèse
Merci Thérèse ! Oui oui vive la Provence
Quelle bonne idée cette recette d’été .., nous adorons les Eton mess succulents desserts faciles à réaliser
Vous avez un véritable talent de romancière , j’ai pris un réel plaisir à lire vos confidences comme je me suis plongée dans des livres durant cette pause estivale
Au plaisir de vous relire ..
une marseillaise depuis toujours
Merci infiniment Cécile, je suis touchée !!
Edda,
Merci à vous pour votre recette très tentante mais aussi pour votre confidence.
🙂
Bonjour Edda,
Merci pour le partage.
Pour ma part, j’ai vécu la moitié de mon enfance au Brésil, l’autre moitié au Japon et l’âge adulte en Europe. Le hasard a voulu que j’accouche à Rome, d’où mon intérêt particulier pour votre blogue. 😊
Je pense que la nostalgie est là tant que l’on n’a pas fait le deuil du pays que l’on a énormément aimé. Je n’ai eu la nostalgie ni du Brésil, ni du Japon mais de Frascati et de Besançon. Mon cœur est bien libre et bat pour certaines régions, chansons et parfums.
Je vous souhaite des belles découvertes à l’horizon.
Maya
Merci beaucoup Maya !! L’attachement au lieu dépend de ce qu’on ressend là-bas mais aussi de ce qu’on a vécu, période de vie, émotions…
Jolis mots de confidences, un brin nostalgiques, mais définitivement ancrés dans la réalité du présent.
La suite, ailleurs ..
Merci…
être né quelque part…. c’est le lot de chacun, mais la vie court très vite et avec les années qui passent on le pouvoir de changer les gens et les lieux. Voilà plus de trente ans que je vis à Bordeaux, j’ai passé ma jeunesse en Auvergne, puis dix ans à Paris, mais aujourd’hui je me sens bordelaise et quand je retourne là où je suis née, je ne connais plus personne et seules “mes” montagnes n’ont pas bougé. Désormais, quand je pars, je suis toujours heureuse de revenir chez moi à Bordeaux !
Merci beaucoup pour le message ! Je suis tout à fait d’accord, c’est très personnel et parfois on découvre un vrai chez-soi profond loin de celui de notre enfance.
les routes se croisent … depuis le nord d’où je viens, où je vis, où j’ai construit ma maison et une famille, après tant d’ années à parcourir le monde pour le travail, je pensais être rentrée chez moi sagement et ‘profiter d’une retraite bien méritée’ .. et pourtant, je songe à plonger dans le sud, entre toscane et sardaigne pour l amour d un homme peu commun aux yeux noisette et, je dois l avouer, pour celui de ce si beau pays ..
Merci Augustine pour la tranche de vie et belles nouvelles aventures italiennes peut-être…
Ciao Edda
se sei in vacanze ” Buone ferie ” … e sei ti trovi nella penisola : buon per te !!
Seguo la tu aventura da un po’ ed ogni tanto testo le ricette. L’ultima in data la ricetta della focaccia senza lunghi intervalli di lievitazione … o se vuoi “sans pétrissage” Ma il mio risultato era poco famoso !! …
Bref, il 6 agosto 2021 ho festeggiato, i miei 25 anni da quando vivo in maniera stabile in France … Se ti va di disquisire sul tema, fammi cenno… Son gli italiani che possono dibattere il soggetto, visti i km macinati !! Che le fronde dei salici possano inchinarsi al tuo passare e cose cosi… Cris
Grazie di cuore Cris per il messaggio!!
Ciao Edda
grazie per avermi risposto !
Cielo ho scritto ” avventura ” senza la doppia e ” tua ” senza la a…
Cielo !
Chiedo venia !!
Bonne soirée !!
😉 no problem (neanche ci avevo fatto caso, guardavo la sostanza)
Je suis tombée amoureuse de l’Italie étant adolescente, et depuis je m’y rends aussi fréquemment que possible… pour les vacances. À chaque fois que j’en pars, mon cœur saigne, et tout le reste de l’année j’éprouve de la nostalgie pour un pays qui n’est pas le mien et où je n’ai jamais vécu… comme si c’était là-bas que se trouvait mon vrai “chez moi.”
Merci beaucoup Marie pour votre témoignage qui me touche… C’est nous qui décidons le vrai chez nous 😉
Belle journée !
Bonjour Edda et bonjour à nous tous les déracinés ! Née dans les Marche, pas loin de la Toscane, et vivant en France depuis 63 ans,-d’abord Paris puis Villeneuve d’Ascq près de Lille, puis à Besançon et enfin à Pornic, je me sens déracinée, et partout j’ai laissé un bout de mon coeur.
Pour l’Italie je me suis reconnue tout à fait dans ton récit, et comme toi, plus trop envie d’y retourner, car j’ai surtout envie de profiter de mon présent. Alors actuellement je me sens riche de tous ces lieux et ça se traduit en cuisine par la pizza au Maroilles ou le Tiramisù aux spéculoos. Et mes amis en raffolent. Merci pour ton témoignage et bravo pour toutes tes recettes !