Je ne sais pas si vous connaissez l’ensaimada ou les ensaimadas (si en version individuelle comme ici). Il s’agit de brioches espagnoles, typiques de Majorque toutes douces avec une texture unique (oui il y a plein de petits secrets de préparation, très faciles mais qui demandent un peu de patience). C’est la délicatesse personnifiée et en plus si emblématique de l’île !
L’origine est incertaine, il se peut qu’il y ait des influences du Proche-orient (vu le type de tour de main) mais aussi juives (sans le saindoux bien sûr). En tous cas c’est une des brioches espagnoles les plus connues, à juste titre car elles sont délicieuses.
Des spirales moelleuses avec un coeur légèrement feuilleté, au goût essentiel, qui attendent là que l’on allonge la main, qu’on les déguste le sourire aux lèvres, un peu de sucre sur le visage et une tasse de café ou de thé de l’autre… en rêvant de mer et de lumière de Méditerranée.
Je dédie ces ensaïmadas à une chère lectrice, Anne, qui me les avait demandées il y a un bout de temps (ne jamais perdre espoir, il m’arrive de publier des recettes que je souhaite une ou deux années après, heureusement que ce n’est pas un blog mode ! ? 😉
Je vous invite pour le goûter ?
Ensaimada ou ensaimadas
Ingrédients
- 380 g farine pour brioche, de force, riche en gluten (bonne T45, manitoba…)
- 12 cl eau
- 120 g sucre
- 100 g saindoux ou de beurre (environ)
- 7 g levure de boulanger sèche (ou 20 g de fraîche)
- huile d’olive vierge extra ou huile végétale
- 1 oeuf
- eau de fleur d’oranger facultatif
- sucre glace pour la finition
Instructions
- Dans un saladier ou le bol d’un robot, mélanger la levure avec 5 cl d’eau et 50 g de farine. Couvrir le récipient avec du film alimentaire et laisser reposer 1h. Des petites bulles doivent se former.
- Dans le même saladier ou cuve du robot, avec cete sorte de petit levain, ajouter le reste de farine (330 g) mélangée au sucre, l’oeuf, le reste de l’eau (7 cl) et 3 cuillères à soupe d’eau de fleur d’oranger. Mélanger et travailler la pâte (avec le crochet si au robot) jusqu’à ce qu’elle devienne, souple, homogène et se détache des parois. Elle sera un peu molle. Si au contraire elle semble un peu sèche, ajouter un tout petit peu d’eau.
- Former une boule, l’huiler et la garder dans le saladier ou la cuve du robot. Couvrir le récipient de film alimentaire et laisser lever à température ambiante au moins deux heures. La pâte doit gonfler et doubler de volume. À ce stade on peut aussi tout mettre à lever au frais une nuit et réaliser le reste le lendemain.
- Reprendre la pâte. La diviser en 6 pâtons de 80-100 g (mieux vaut les peser et en tous cas diviser le poids par 6) puis former des boules en les repliant vers le dessous. On peut aussi ne réaliser que 4 pâtons pour avoir des spirales plus longues. Huiler un plan de travail (ou si on ne souhaite pas tout salir, huiler une planche à découper). Pendre une boule et l’étaler à l’aide d’un rouleau huilé lui aussi, en la tournant d’un quart de tour à chaque fois, peu à peu. On doit obtenir un rectangle de pâte très fin, presque transparent. Il faut un peu de patience et procéder par petites touches en étirant (sans déchirer), un peu comme un strüdel voire plus (tourte landaise, pâte filo pour les grands pros 🙂
- Etaler ensuite dessus du saindoux (l’idéal) ou bien du beurre bien mou, sur toute la surface. Etirer encore un peu les bords de la pâte, puis rouler le tout assez serré du côté long du rectangle afin d’obtenir un boudin. À l’aide de mains huilées (et oui surtout pas de farine) étirer encore un peu le boudin avec les mains ou mieux, en le roulant sur la plan de travail huilé.
- Sur une plaque recouverte de papier cuisson, poser le boudin et l’enrouler en forme d’escargot ou spirale en ayant soin de laisser de l’espace (2 cm environ) entre les tours car elle va encore lever.
- Procéder de même avec les autres pâtons et posez les spirales sur la même plaque. Mettre dans le four éteint et laisser lever une à deux heures. Elles doivent gonfler sans pour autant doubler de volume.
- Retirer les ensaimadas du four et le préchauffer à 190°C (chaleur statique ou bien chaleur tournante avec la vapeur si on en a).
- Enfourner pendant un quart d’heure environ : les brioches doivent un peu gonfler et colorer légèrement (pas trop). Sortir du four, laisser refroidir puis saupoudrer de sucre glace.
Notes
Pour la recette, j’ai fait des croisements et me suis largement inspirée (même si avec quelques modifications notamment dans le procédé) d’un livre que j’aime bien : Una merenda a Barcellona de Maria Teresa Di Marco. Ecrit par une amie italienne qui habite depuis des années à Barcellone et qui a publié de nombreux livres de cuisine.
Tu me donnes envie d’en faire !
🙂
Oh oui ça donne envie😋
Ravie !!
Je ne connaissais pas cette brioche. Effectivement cela donne envie de tester 😃😃
🙂
Bonjour Edda,
Il me semble qu’il y a une erreur sur la quantité de farine :
380 g de farine pour la recette
50 g de farine pour le levain et « 130 g de farine » à incorporer, je crois qu’il faut lire 230 g non ?
Petit détail, mais toujours un réel plaisir à exécuter vos recettes toujours très abouties, et que je rate jamais, merci.
Bien cordialement
Dominique
Bonjour Dominique,
Oui oui tout à fait (la tête ! ;-), merci pour la signalisation, c’est rectifié !
Et un grand merci pour vos mots !
À bientôt
Je l’attendais depuis longtemps, après avoir vécu en Espagne.
Je me souviens aussi du “pan de patata” typique de Mallorca. Une idée lancée comme ça.
Merci pour cette “madeleine” Edda
Merci à vous Françoise, ravie de vous avoir fait plaisir !
Merci merci un vrai régal et attention aux addictions !!!!!!!!!!!!!!
hi hi oui 😉
J’ai demandé à mon épouse de me la faire dans les jours prochains. Grande pâtissière devant l’Eternel…on verra comment elle se débrouille ! Merci à vous pour cette recette. JPR
Bonne préparation alors ! Et belle soirée
Bonsoir , je ne connaissais pas ces petites brioches mais j’ai envie de tester. Merci et bonne soirée.
De rien, ravie de te les avoir fait découvrir !
Oh merci Edda ! J’en parlais il y a peu de temps avec ma maman, dont les parents étaient mallorquin. Quels souvenirs!
A chaque fois que nous sommes allés à Palma, nous en avons rapportés. Un délice! Ma maman se souvient exclusivement de celle avec la confiture de cheveux d’ange…. Je vais essayer d’en faire en cachette , et je lui ferai goûter quand elle sera réussie. Encore merci
De rien, c’est avec plaisir !
Bonjour Edda,
J’ai eu l’occasion de découvrir ces brioches, je les connaissais avec cheveux d’ange comme tu l’évoques dans tes notes. Merci pour cette recette ! 🙂
Avec plaisir 😉
Oh dios mios !!!
que de souvenirs ! je m’en rendais malade quand j’étais petite tellement j’aimais ça lorsque mes parents m’amener en vacances en Espagne.
Et j’ai reproduit ça avec ma fille depuis quelques années, mais il est vrai que je les achète toujours dans les pâtisseries ou au café car elles ont un goût inimitable.
Alors merci pour la recette, je vais essayer de me lancer ! Mettre un mini taureau dans le salon, le drapeau espagnol un peu de flamenco et ça devrait peut être recréer cette merveilleuse ambiance.
Grazie Edda !
Aurélie
Grazie a te, tes souvenirs sont superbes, merci de les avoir partagés ! Oui c’est vrai qu’elle est un peu addictive 😉
Tu me diras alors (oui oui l’ambiance aide c’est sûr)
Bon week-end
Dona Edda,
Comment se faire désirer ?
Délicieuses et addictives petites brioches qui nous ont fait patienter toute l’après midi de dimanche : à faire des bulles , le petit levain, à langoureusement gonfler au chaud sous les rayons de soleil tournants, à se laisser étirer jusqu’à la transparence puis tartiner mollement de beurre, à se laisser rouler finement en colimaçon, à dormir et gonfler encore un peu dans le four tiède, et enfin à dorer juste comme il faut. Le nez poudré neigeux , les joues croustillantes, la bouche tendre et sucrée : un régal !
Merci Dona Edda
Un grand merci à vous pour ces mots poétiques et gourmands, vous l’avez si bien décrite… et merci aussi de partager ces moments avec moi 😉
Heureuse qu’elle vous ait plu !
Belle journée
Bonjour Edda,
Voici une radieuse journée qui commence grâce à toi.
Je ne me suis pas contentée de « ça a l’air bon » en admirant tes ensaímadas!
Confiante comme toujours avec tes recettes, je l’ai réalisée, à l’huile d’olive douce.
Un régal délicieux, ces ensaímadas accompagnées d’une fine gelée de pommes vanillée et d’un ristretto ou d’un chocolat espagnol « à la taza »
Quel bonheur! J’en ai même fait une photo
Merci Edda.
Mille merci pour ce doux et gourmand retour ! Quel plaisir que vous vous soyez régals 🙂
À bientôt
J’ai retrouvé le goût des délicieuses ensaimadas découvertes à Minorque mais pas du tout leur texture ultra moelleuse ☹️
A tester à nouveau en baissant la température du four !
Bonsoir Virginie,
Difficile de vous dire à distance (n’étant pas avec vous et ne connaissant pas vos souvenir gustatifs 😉
Pour le moelleux il faut tout d’abord une excellente farine et une (plus ?) longue levée.
Après le four trop chaud (chaque four est différent il faut adapter) peut jouer aussi mais c’est vraiment en aval, si elles ont bien levé ça restera ainsi.
Bonne soirée
Comment fait ont pour les fourrer à la creme pâtissière
Bonjour Liliane,
Je pense que vous pouvez le faire une fois cuite, en faisant des trous en dessous et en fourrant de crème pâtissière (bien dense) avec une poche à douille, un peu comme dans ces beignets https://www.undejeunerdesoleil.com/2017/02/beignets-creme-patissiere-bome-crema-rome.html
Bonne journée !
Effectivement, malgré l’huile et le beurre utilisé, elles ne sont pas grasses du tout. Testées a la demande d’une amie ayant des origines espagnoles et elle a adoré! Et moi aussi d’ailleurs :). Merci pour la recette!
Un grand merci Aurélie pour le retour enthousiaste, si contente que vous vous soyez régalées avec votre amie espagnole 🙂
top
merci pour ttout ces francais qui font de delicieux cadeaux à leurs profs d’espagnol
Avec plaisir !