Mon Irlande de Trish Deseine (avis) |
Aujourd’hui je souhaitais vous présenter un livre superbe sur la cuisine irlandaise Mon Irlande de Trish Deseine. C’est un livre un peu hors des sentiers battus, authentique, subjectif et sentimental en même temps écrit par la talentueuse et intelligente Trish Deseine. Différent de tous ses autres livres, un peu un retour aux sources, un livre de maturité avec des réflexions et une envie de simplicité.
J’ai ce livre depuis un petit moment, mais je souhaitais vraiment le “déguster” pleinement avant de vous le présenter.
Venons aux détails…
Bien sûr des recettes de cuisine irlandaise voyons ! Mais il s’agit à la fois de recettes très traditionnelles et de recettes contemporaines, jeunes, nouvelles, réalisées avec leur superbes produits, toujours en allant vers l’essentiel mais avec de belles idées.
Dans le genre de la cuisine nordique comme on dit (du Nord de l’Europe) je l’aime beaucoup pour son côté un peu pur, peu d’ingrédients de qualité mais sans sophistication. Ça sent vraiment la cuisine maison comme j’aime, qui nous fait sentir bien, nous titille ou fait remonter des souvenirs (dans ce cas profonds de l’auteur).
Le livre est classé par catégorie d’ingrédients emblématiques : avoine, pommes de terre, kale, chou et légumes racines ; crème, beurre, fromage et lait ribot ; poisson, fruits de mer; algues ; bacon , porc, saucissse… ; monton, boeuf, gibier… ; gâteaux…; bière et wisky
Il est parsemé de petites et belles histoires (et des fois tristes aussi) mais surtout d’hommages à de nombreux chefs ou producteurs irlandais qui donnent tout pour conserver et mettre en valeur leur terroir et produits uniques (que ce soit la viande, le fromage, le lait ou les pommes de terre).
Les photos des recettes sont très épurées et les photos de paysages, d’ambiance ou de portrait, très belles, expressives
Un livre de recettes (nombreuses, une centaine), de voyage, de personnes, de lieux, de souvenirs… En bonus, à la fin vous avez énormément de bonnes adresses selon les coins de l’île que ce soit un restaurant, une épicerie, un fromager, un pub ou un table d’hôte
QU’EST CE QUI M’A PLU ?
Mon Irlande a un côté chaleureux, enthousiaste, vivant et apaisant à la fois. Personnellement il me donne envie de partir demain matin, d’aller courir dans les prés, de contempler ces paysages forts et sauvages, sentir cet air iodé en dégustant une soupe chaude ou un agneau rôti.
Et pour avoir découvert il y a quelques années pour la première fois, grâce à l’équipe française de Bord Bia (Irish Food Bord, organisation institutionnelle pour la promotion des produits irlandais) qui en passant sont des personnes d’une rare gentillesse, des produits irlandais comme l’agneau, le saumon fumé, les huîtres, certains fromages… je peux vous dire qu’ils sont inoubliables.
De plus, on a envie de tester toutes les adresses données (là c’est plus compliqué 😉
Pour ce qui est de la structure non conventionnelle du livre, on s’y retrouve bien : envie de pain, de viande grillée, de soupe… Les recettes sont bien expliquées, détaillées, vécues (mais là je n’avais pas de doutes, l’auteur vient de loin). Et pour en avoir testées quelques unes, je peux vous dire non seulement qu’elles sont à portée de tous, sans ingrédients ou ustensiles spéciaux mais qu’elles sont aussi bonnes ! Je vous en reparlerai.
Par ailleurs, j’ai beaucoup aimé les petites pauses au milieu des recettes. Très agréables, elle nous plongent vraiment dans l’univers ou l’histoire du pays, gourmand et naturel. C’est parfait à la fois pour les amoureux de l’Irlande ou pour ceux qui ne la connaissent pas encore. Elles transforment ce livre aussi en un livre de lecture. Trish est intelligente, sensible et attachante et donne à ce livre vraiment une âme.
C’est un gros et beau livre à offrir ou à s’offrir pour se chouchouter en famille ou rêver de (re)partir bientôt en Irlande…
Mon Irlande : une balade culinaire en passant par Belfast, Dublin, Cork & Galway
Auteur : Trish Deseine
Éditeur : Hachette
n. de pages : 356
prix : 39,95 €
Je le note pour deux amoureux de l'Irlande !!!
Tu me donnes envie de découvrir ce livre ! Merci pour ce partage .
je suis fan de trish deseine et j'ai un souvenir ému de mon voyage en irlande, alors…..
bonjour Edda! mes meilleurs vœux pour cette nouvelle année pleine de surprises! …. tu aurais pu écrire sa préface tant c'est si joliment dit! Déjà en lisant ton article sur ce livre, cela donne tout à fait envie de partir en Irlande allez zouuuuuuuuu, faire sa valise sans oublier The livre!! merci pour cette rêverie et maintenant….. : au fourneau!!!! bises martine
Je trouve le prix de ce livre assez excessif
Vittoria
Merci pour la recette le irish soda. J’ai voulu acheter le livre mais il n’est pas à 39,95€ comme vous l’annoncez mais à 70€90. Un peu cher … dommage
Merci Annick pour le message. J’indique les prix pratiqués au moment de la publication de la recette, je ne peux savoir ni suis responsable de leur modification au cours du temps, comme vous pouvez l’imaginer… 😉
Merci pour ce beau partage, et ce que vous dites d’un certain “retour aux sources” de Trish Deseine ne m’étonne pas Déjà il y a des années, quand elle parlait du soda bread, on sentait qu’elle l’aimait dans sa simplicité, quand d’autres (et pourquoi pas bien sûr) ont choisi de l’enrichir (qui de mélasse, qui de fruits, qui d’oeufs…). J’aime beaucoup cette femme, et vous me donnez envie d’acheter son livre.
L’Irlande est pour moi une de ces blessures, indolores tant qu’on n’y touche pas : j’ai connu ce pays quand il était encore pauvre, dans les années 70, et que le gaélique y était encore parlé de façon naturelle (tout au moins dans l’Ouest). Le fait d’être Bretonne et de sentir une culture celtique commune (même si on est bien plus proches des Gallois) participait aussi beaucoup du bonheur d’être là-bas.
Tant mieux si le niveau de vie a carrément explosé, tant mieux si le pays maintenant accueille le monde extérieur, quand au contraire il se vidait vers le monde extérieur, mais moi je veux garder en moi cette Irlande “d’Epinal” que j’ai connue, et si je parle de blessure, c’est que je sais que je n’y retournerai jamais, car je ne la reconnaîtrais pas, et je n’y retrouverais pas ce que j’en ai aimé.. Un peu comme un jeune homme qu’on a aimé, qui est devenu un homme mûr avec lequel on n’a pas vraiment d’affinité et qu’alors on évite de revoir, pour conserver l’image de ce qu’il a été.
Bon Emsi, va donc te coucher… 🙂